Censure numérique : le contrôle de l’information sur l’Internet russe, par Kevin Limonier

24 septembre 2024
Les « Kremlin Leaks » révélés en février 2024 montrent qu’avant l’élection présidentielle russe, le Kremlin a distribué environ un milliard d’euros à des acteurs du divertissement, notamment sur Internet, afin de renforcer son contrôle sur l’information.
 
Kévin Limonier, maitre de conférences à l’IFG et directeur adjoint à GEODE, dans une interview à Aerion24, souligne que le régime de Vladimir Poutine ressent le besoin de maîtriser la circulation de l’information pour sa survie, en recourant à des technologies de censure et de blocage.
 

L’Institut du développement de l’Interne joue un rôle clé dans cette propagande, ayant reçu plus de 400 millions d’euros depuis 2023. La centralisation de la gestion de l’information s’accroît, orchestrée par des figures comme Sergueï Kirienko. Le système de censure, dirigé par Roskomnadzor, est complexe, alliant blocage d’accès et diffusion de contenus favorables au Kremlin via un vaste écosystème médiatique.

La loi de mars 2024, qui interdit l’usage de VPN, s’inscrit dans un long processus de contrôle du cyberespace, visant à bloquer les canaux d’information jugés « illégaux ». La Russie utilise des technologies avancées comme le Deep Packet Inspection pour surveiller et contrôler les données, rendant la censure plus efficace dans un réseau décentralisé.

En réponse à l’interdiction par l’UE de plusieurs médias russes, Moscou a annoncé en juin 2024 une interdiction de 81 médias européens. 

 

>> Lire l’interview de Kévin Limonier ici ! <<

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