Premiers enseignements stratégiques de la crise iranienne, avec Héloïse Fayet

7 juillet 2025
Le mercredi 2 juillet 2025, la Commission de la défense nationale et des forces armées de l’Assemblée nationale a auditionné Héloïse Fayet, chercheuse à l’IFG et GEODE et responsable du programme de recherche « Dissuasion et prolifération » à l’Institut français des relations internationales (IFRI).

 

Lors de son intervention, Héloïse a souligné les points d’attention majeurs issus de l’escalade entre Israël et l’Iran.

L’incertitude sur l’impact militaire

Elle a mis en garde contre l’absence de visibilité sur l’efficacité réelle des frappes israéliennes et américaines visant les infrastructures nucléaires iraniennes. Cette incertitude renforce la politisation du renseignement, notamment autour du processus d’évaluation des dommages de bataille (BDA), et se trouve exacerbée par la suspension de la coopération de l’Iran avec l’AIEA. Dans ce contexte, elle a insisté sur la nécessité pour la France de disposer d’une capacité autonome d’analyse du programme nucléaire iranien.

Une diplomatie fragilisée mais indispensable

Héloïse a également alerté sur le rétrécissement des marges de manœuvre diplomatiques face à un Iran qui se perçoit comme victime d’un ordre international délégitimé. Elle a néanmoins rappelé que la diplomatie demeure un levier essentiel pour maintenir ouverts les canaux de dialogue.

Préserver le régime de non-prolifération

Enfin, elle a insisté sur la fragilité croissante du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), face à la montée en puissance d’États dits « du seuil », parfois même parmi les alliés occidentaux. Selon elle, il est crucial de réaffirmer l’importance du TNP, notamment en amont de la Conférence d’examen prévue en 2026, en définissant des objectifs concrets et atteignables.

>> Découvrir son intervention ici ! <<

Partager l'actualité
Twitter
LinkedIn