Les nouveaux mondes de l’espionnage, avec Julien Nocetti

Les multiples crises internationales qui se sont intensifiées ces derniers temps nous obligent à adopter différentes perspectives analytiques. Parmi ces changements, l’espionnage, une pratique traditionnelle des relations entre États, subit une transformation profonde sous l’impulsion des avancées technologiques et de l’émergence de nouveaux acteurs sur la scène mondiale.

Julien Nocetti, enseignant-chercheur à l’Académie militaire de Saint-Cyr, chercheur associé à l’Institut français des relations internationales (Ifri) et à GEODE, souligne ces évolutions significatives. Les réseaux sociaux, le cyberespace et même l’espace lui-même sont désormais des terrains d’espionnage, ouvrant de nouveaux horizons tant en défense qu’en attaque. Cette évolution est portée par une multitude de satellites espions et par l’émergence de l’intelligence artificielle, bien qu’encore à ses débuts.

Focus sur les grandes puissances

La Chine, aujourd’hui, occupe une place majeure dans ce paysage. Elle déploie des moyens humains et numériques considérables, notamment en ciblant les régimes démocratiques, leurs processus électoraux et leurs tensions sociales.

La Russie, de son côté, maintient des méthodes héritées de la guerre froide, mais adapte ses appareils du FSB et du GRU aux nouvelles technologies. 

Les États-Unis et leurs alliés occidentaux, dont la France, ne sont pas en reste. Ils développent également de nouveaux moyens pour s’adapter à la multiplication des théâtres d’opérations.

L’espionnage s’étend désormais aux domaines des réseaux sociaux, du cyberespace et même de l’espace, mettant en lumière l’évolution constante des pratiques et des enjeux de la sécurité internationale.

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