Le Mexique, premier garde-frontière des États-Unis ?, avec Thomas Cattin

23 juin 2025

Thomas Cattin, doctorant à l’Institut Français de Géopolitique (IFG-Lab) et au CentroGeo de Mexico, est également directeur du pôle cartographie et expert des Amériques chez Cassini Conseil. Spécialiste des politiques migratoires, ses travaux portent sur la conflictualité et les dynamiques locales liées aux dispositifs de contrôle aux frontières du Mexique et du sud-ouest des États-Unis.

Il signe pour le Diploweb un article consacré à l’externalisation du contrôle migratoire américain au Mexique. Un second article, rédigé en espagnol et publié sur Agenda Pública, approfondit ces enjeux sous l’angle des routes migratoires sud-américaines.

Depuis plusieurs années, Washington s’appuie de plus en plus sur son voisin méridional pour enrayer les flux migratoires en provenance d’Amérique centrale, d’Amérique du Sud et des Caraïbes. Dans une logique d’externalisation des frontières, les dispositifs de contrôle se déploient désormais à plus de 3 000 kilomètres au sud du Rio Grande, dans l’isthme de Tehuantepec, zone stratégique transformée en véritable glacis sécuritaire.

Ce tournant stratégique s’est accéléré sous la pression de la première administration Trump puis Biden, contraignant le gouvernement mexicain à militariser sa frontière sud, à renforcer ses capacités de rétention et à multiplier les points de contrôle à l’intérieur même du territoire. En échange, le Mexique a obtenu des concessions commercialesimportantes, illustrant le poids géopolitique croissant de sa coopération dans la gestion des mobilités régionales.

Les deux publications sont accompagnées d’une carte commentée, conçue par l’auteur, qui illustre le rôle croissant du Mexique comme garde-frontière avancé des États-Unis.

>> L’article du Diploweb en français <<

>> L’article sur Agenda Publica en espagnol <<

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