« Où nous mènent les traces numériques ? Pratiques et apports de l’OSINT aux sciences sociales »

« Où nous mènent les traces numériques ? Pratiques et apports de l’OSINT aux sciences sociales »

Colloque GEODE et IRSEM
3 février 2022

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Ce colloque sur le thème de l’OSINT s’est tenu le lundi 29 novembre au Campus Condorcet à Aubervilliers. Il a rassemblé 176 personnes sur la journée, dont plus de 50% de jeunes de moins de 25 ans et notamment des étudiants. 
 
Organisé par le centre de recherche GEODE (Géopolitique de la Datasphère) et l’Institut de Recherche Stratégique de l’Ecole Militaire (IRSEM) en partenariat avec Paris 8, la Fabrique Défense (Ministère des armées) et l’Institut Français de Géopolitique (IFG) il a été l’occasion d’aborder l’utilisation de l’OSINT en particulier dans le contexte de la recherche et l’analyse géopolitique, mais également dans d’autres domaines tels que la défense, la cybersécurité, les métiers de l’informatique ou encore le journalisme. 
 
La journée a démarré par le propos introductif des organisateurs, Kevin Limonier, directeur adjoint de GEODE et Paul Charon directeur du domaine « Renseignement, anticipation et menaces hybrides » de l’IRSEM. S’en est suivie la présentation de Viginum (service de vigilance et de protection contre les ingérences numériques étrangères) nouvelle agence de lutte contre les manipulations de l’information rattachée au cabinet du Premier ministre et placée auprès du secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN).
 
La première table ronde « l’OSINT comme pratique opératoire » s’est ensuite ouverte en compagnie de Roman Adamczyk (EU Disinfo Lab), Hugo Benoist (OSINT-FR), Mathieu Gaucheler (Maltego), Romain Mielcarek (Journaliste) et Clément Audebert (Preligens). Ils ont été invités à présenter leur structure et leurs travaux respectifs ainsi qu’à répondre aux questions du public. Nous avons pu apprendre par exemple les difficultés rencontrées lors des enquêtes menées par l’EU desinfo Lab, ONG bruxelloise. Le journaliste Romain Mielcarek souligne quant à lui que l’OSINT est un terme venu du monde du renseignement et que chaque discipline utilisant cette méthode d’investigation doit définir son cadre éthique. L’OSINT n’est par ailleurs qu’un moyen de recherche parmi d’autre qui ne doit pas exclure le terrain physique.
 
L’après-midi, la seconde table ronde « Méthodologie et OSINT : un outil pour la recherche » a donné la parole à quatre chercheurs sur leur expérience de cette méthode de collecte de l’information. 
Léa Ronzaud (Graphika) nous a évoqué les outils utilisés pour l’investigation -infructueuse- de son équipe dont l’objectif était de retrouver le responsable de la distribution de papier toilette à l’effigie de Joe Biden sur Times Square.
Hugo Estecahandy (GEODE) nous a offert une introduction au fonctionnement du bitcoin en partant d’une information repérée sur le site d’Égalité et Réconciliation.
Marie-Gabrielle Bertran (GEODE) a donné deux exemples d’OSINT sur l’internet russe, le premier relativement ouvert puis sur les données grises (leaks) en s’appuyant sur 2 affaires : le vol de données à SyTech, sous-traitant de plusieurs organes officiels russes et l’attaque du groupe Sands à Las Vegas par un groupe de hacktivistes iraniens.
• Pour finir, Ksenia Ermoshina (CNRS) a présenté en vidéo ses recherches sur les conséquences de l’annexion de la Crimée pour les infrastructures internet de cette région.
 
La session « Épistémologie de l’OSINT : apports et limites pour les sciences sociales » a afin clôturé la journée. Elle a apporté un certain recul sur ces investigations en « terrain numérique », autour de réflexions sur la valeur des données collectées grâce à ces méthodes, sur l’éthique et sur la limite de leur utilisation dans le cadre d’un travail de recherche. Hervé Letoqueux, président de l’Open Facto a rappelé ce qu’est « l’OSINT responsable », à savoir une information récupérée « sans ruse et sans stratagème ». Les autres intervenants Rayya Roumanos, (IJBA), Kevin Limonier (GEODE), Paul Charon (IRSEM) et Fabien Laurençon (IRSEM) ont apporté leur vision autour d’une certaine éthique de l’OSINT et sur la nécessité d’encadrer et d’organiser ce nouveau terrain de recherche.
 
L’équipe GEODE est très heureuse d’avoir participé à l’organisation et au contenu de ce colloque riche d’échanges et de retours d’expérience.
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Cartographie de la connectivité et de l’espace numérique en Asie centrale

Cartographie de la connectivité et de l’espace numérique en Asie centrale

RIPE
22 novembre 2021

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Le RIPE a choisi de financer deux projets au cours de l’année 2021 dont celui de nos chercheurs GEODE Louis Pétiniaud, doctorant ; Kevin Limonier, directeur adjoint, qui supervise le projet ainsi que Loqman Salamatian, doctorant à l’université de Columbia.

Ce projet de recherche fait le lien entre Internet et la cartographie en réseau combinée aux techniques et méthodes de la cartographie géographique et géopolitique. Il explore et développe des méthodes visant à mieux comprendre les interactions entre l’Internet et l’espace topographique et géopolitique.

Il se concentre sur la macro-région de l’Asie centrale et en particulier le Kazakhstan et le Kirghizstan. Les chercheurs ont l’intention de produire un ensemble complet et diversifié de cartes et de visuels qui donneront un aperçu de l’internet local dans le contexte géographique et géopolitique de l’Asie centrale.

Cette région dispose d’un réseau plutôt enclavé, avec des connexions limitées aux principaux réseaux de l’internet, et avec peu d’infrastructures internet. Toutefois, la structure du réseau est en train de changer et pourrait être amenée à évoluer à un rythme plus rapide dans les mois à venir, étant donné les investissements techniques et géopolitiques des acteurs étrangers dans la région.

L’objectif principal du projet est de développer une cartographie de l’espace numérique à trois niveauxarchitecture de routage, chemins de données et latence – et d’élaborer des méthodes pour les appliquer à des cartes topographiques qui incluront des données qualitatives géographiques et géopolitiques.

Retrouvez toutes les informations à propos de ce projet sur le site du RIPE !

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Kevin Limonier, Masterclass Diploweb « Pourquoi les données numériques sont-elles géopolitiques ? »

Kevin Limonier, Masterclass Diploweb « Pourquoi les données numériques sont-elles géopolitiques ? »

26 octobre 2021

Auteur

Pourquoi les données numériques sont-elles géopolitiques ? 

Masterclass produite par Pierre Verluise, Diploweb.com

Toutes les activités humaines génèrent aujourd’hui des données numériques pouvant faire l’objet de convoitises, qu’elles soient commerciales, politiques ou même stratégiques.

Parce qu’elles circulent à la surface du globe via un maillage complexe de câbles, de protocoles et de plateformes, nos données sont géopolitiques. A la fois objets et sources de pouvoir, elles sont au cœur d’un nombre croissant de conflits, tandis que plus aucune guerre n’échappe au numérique. C’est d’ailleurs cette réalité qui est au centre du concept de Datasphère.

L’objectif de ce cours est donc de comprendre les enjeux géopolitiques inhérents à cette datasphère dans laquelle nous évoluons toutes et tous. Loin d’être déconnectée du monde physique, elle en est plutôt un prolongement.

Il s’agit également de de comprendre les mécanismes territoriaux de la donnée numérique ; d’identifier les conflits qui sont générés par les données et pour finir d’appréhender quelles sont les données qui sont générées par les conflits et les rapports de force.

Si vous vous intéressez au numérique et à la cartographie géopolitique : Retrouvez cette Masterclass ici !

 

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Kevin Limonier « Russie : le Kremlin fait le grand ménage sur Internet » Eclairage

Kevin Limonier « Russie : le Kremlin fait le grand ménage sur Internet » Eclairage

Libération
21 octobre 2021

Auteur

Kevin Limonier a répondu aux questions du journal Libération sur les derniers développements en matière de contrôle numérique en Russie. 

En Russie la question des droits humains et des citoyens se pose.

« De plus en plus de sites sont devenus inaccessibles depuis la Russie, essentiellement d’organisations ou de médias dans le collimateur du pouvoir. Et plus récemment, les VPN qui permettaient de contourner cette censure ont cessé de fonctionner ». 

Retrouvez l’ensemble de l’article sur le site de Libération.

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Table ronde “Souveraineté numérique : Discours et pratiques” – 20 octobre 18h

Table ronde “Souveraineté numérique : Discours et pratiques” – 20 octobre 18h

Evénement

Participants

Dès les années 1990, l’avènement des technologies numériques et l’augmentation des flux de données sont apparus comme des moteurs importants de l’intégration mondiale et de la formation d’un monde « post-territorial ». Cependant, cette vision d’un monde ouvert et interconnecté s’est rapidement heurtée aux réalités géopolitiques. Les Etats autoritaires – en particulier la Russie et la Chine – ont été les premiers à affirmer dans les années 2000 leur volonté d’exercer leur pouvoir régalien dans le domaine numérique. Depuis une décennie environ, cette idée s’est diffusée à travers le monde, prenant des formes très différentes d’un pays ou d’une région à l’autre. Le concept de « souveraineté numérique » est alors apparu comme le catalyseur de cette nouvelle posture stratégique des Etats, mais il suscite de nombreux discours qui sont parfois antagonistes. Loin d’être un concept neutre et universel, la « souveraineté numérique » apparaît plutôt comme une représentation protéiforme utilisée par les acteurs nationaux et internationaux pour légitimer des politiques et des pratiques, et diffuser leurs valeurs dans l’espace numérique.

          Pendant plus de deux ans, le centre GEODE (Géopolitique de la Datasphère) de l’Université Paris 8 et le projet « Discourses and Practices of Digital Sovereignty » de l’Université d’Erlangen-Nuremberg ont rassemblé une quarantaine de chercheurs en sciences humaines et sociales et en informatique pour établir un panorama des différentes approches de la « souveraineté numérique » dans le monde. Les résultats de ces échanges seront publiés dans un ouvrage international à paraître dans le courant de l’année 2022.

Nous vous invitons à venir découvrir ces travaux, lors d’une table-ronde réunissant quelques-uns des auteurs le mercredi 20 octobre 2021 – 18h/19h30.

L’événement se déroulera de façon hybride :

  • En présentiel au Campus Condorcet (Centre des Colloques, Salle 100, 2 rue des Fillettes 93300 Aubervilliers). Pass sanitaire obligatoire
  • En visio-conférence (lien communiqué sur inscription).

Parmi les intervenants :

  • Frédérick Douzet, Professeure à l’Institut Français de Géopolitique (Université Paris 8) ; directrice de GEODE ;
  • Georg Glazse, Professeur à l’Université Erlangen-Nuremberg ;
  • Rogier Creemers, Professeur associé à l’Université de Leiden ;
  • Amaël Cattaruzza, Professeur à l’Institut Français de Géopolitique (Université Paris 8) ;
  • Alix Desforges, Postdoctorante au sein de GEODE ;
  • Max Münßinger, Doctorant à l’Université Erlangen-Nuremberg ;
  • Clotilde Bômont, Chercheure au sein de GEODE, Doctorante à l’Université Panthéon-Sorbonne ;
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Loqman Salamatian, Frédérick Douzet, Kavé Salamatian & Kevin Limonier « The geopolitics behind the routes data travel: a case study of Iran »

Loqman Salamatian, Frédérick Douzet, Kavé Salamatian & Kevin Limonier « The geopolitics behind the routes data travel: a case study of Iran »

Journal of Cybersecurity
17 septembre 2021

Auteurs

Retrouvez l’article co-écrit par Loqman Salamatian, Frédérick Douzet, Kavé Salamatian et Kevin Limonier sur les enjeux géopolitiques soulevés par le routage des données en Iran dans le Volume 7, Issue 1 du Journal of Cybersecurity.

Résumé de l’article en anglais : « In November 2019, in the wake of political demonstrations against the regime, Iran managed to selectively cut off most traffic from the global Internet while fully operating its own domestic network. It seemingly confirmed the main hypothesis our research had led us to, based on prior observation of data routing: Iran’s architecture of connectivity enables selective censorship of international traffic. This paper examines, through the case of Iran, how states can leverage the Border Gateway Protocol (BGP) as a tool of geopolitical control and what are the trade-offs they face. This question raises a methodological question that we also address: how the analysis of BGP can infer and document these strategies of territorialization of cyberspace. The Internet is a network of networks where each network is an autonomous system. Autonomous systems (ASes) are independent administrative entities controlled by a variety of actors such as governments, companies and universities. Their administrators have to agree and communicate on the path followed by packets travelling across the Internet, which is made possible by BGP. Agreements between ASes are often confidential but BGP requires neighbouring ASes to interact with each other in order to coordinate routing through the constant release of connectivity update messages. These messages announce the availability (or withdrawal) of a sequence of ASes that can be followed to reach an IP address prefix. In our study, we inferred the structure of Iran’s connectivity through the capture and analysis of these BGP announcements. We show how the particularities of Iran’s BGP and connectivity structure can enable active measures, such as censorship, both internally and externally throughout the network. We argue that Iran has found a way to reconcile a priori conflicting strategic goals: developing a self-sustaining and resilient domestic Internet, but with tight control at its borders. It thus enables the regime to leverage connectivity as a tool of censorship in the face of social instability and as a tool of regional influence in the context of strategic competition. »

 

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GEODE à la 34ème édition de l’International Geographical Congress

GEODE à la 34ème édition de l’International Geographical Congress

IGC
19 août 2021

Auteurs

Le mercredi 18 août, plusieurs chercheurs de GEODE ont présenté les résultats de leurs recherches durant la 34ème éditions de l’International Geographical Congress.

De 12h30 à 13h30, Amaël Cattaruzza a présidé la première partie du panel « Geopolitics of the Datasphere » qui portait sur les politiques des données :

  • Clotilde Bomont et Amaël Cattaruzza – « From a technical Component to a geopolitical object : cloud computing, a security issue for France ».
  • Charlotte Escorne – « Strategic issues of 5G deployment in French-speaking Africa ».

  • Ilan Scialom – « Bringing the concept of coopetition into the field of political geography: the example of Israel and Saudi Arabia in digital security ».
  • Margot François – « Analyzing the Cuban connection: several ‘digital spaces’ for a geopolitical approach ».

De 15h00 à 16h00, Alix Desforges présidait la deuxième partie du panel sur le thème « Mapping the Routes of the Internet : Data, Topologies, Power » qui comprenait notamment les présentations suivantes :

  • Louis Pétiniaud, Loqman Salamatian et Colin Gérard – “On a collaborative effort to map the internet”

  • Loqman Salamatian, Louis Pétiniaud et Kavé Salamatian – “The journey, not the destination matters: Untangling data and sovereignty in the Far West”

  • Hugo Estecahandy – “The geopolitical stakes for cryptocurrencies in Russia through the analysis of their mining industries in Eastern Siberia”
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Kevin Limonier « Vers un « Runet souverain » ? Perspectives et limites de la stratégie russe de contrôle de l’Internet »

Kevin Limonier « Vers un « Runet souverain » ? Perspectives et limites de la stratégie russe de contrôle de l’Internet »

ÉchoGéo
19 août 2021

Auteur

Découvrez l’article de Kevin Limonier « Vers un « Runet souverain » ? Perspectives et limites de la stratégie russe de contrôle de l’Internet » pour ÉchoGéo.

Résumé : En 2019, la Douma approuvait une loi destinée à donner à l’Etat les moyens juridiques et techniques de contrôler les flux de données entrant et sortant du territoire russe, et de déconnecter le réseau national du reste du monde « en cas de menace ». Point d’orgue de la stratégie de souveraineté numérique portée par la Russie depuis le début des années 2010, cette loi dite du « Runet souverain » se heurte néanmoins à d’importantes difficultés, que cet article a pour objectif de mettre en lumière grâce à la cartographie et à l’analyse spatiale. À partir d’importants volumes de données, ce travail ébauche en effet une première cartographie des routes de l’Internet russe et des acteurs qui le structure afin de pointer les défis auxquels se heurte le « Runet souverain ».

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Kevin Limonier & Marlène Laruelle « Beyond “hybrid warfare”: a digital exploration of Russia’s entrepreneurs of influence »

Kevin Limonier & Marlène Laruelle « Beyond “hybrid warfare”: a digital exploration of Russia’s entrepreneurs of influence »

POST-SOVIET AFFAIRS
19 août 2021

Auteur

Découvrez l’article co-écrit par Marlène Laruelle et Kévin Limonier « Beyond “hybrid warfare”: a digital exploration of Russia’s entrepreneurs of influence » pour le Post-Soviet Affairs, Volume 37, Issue 4.

Résumé en anglais : « This article argues that to capture Russia’s influence abroad, one needs to comprehend the country’s “gray diplomacy” as a neoliberal realm open to individual initiatives. We define “entrepreneurs of influence” as people who invest their own money or social capital to build influence abroad in hopes of being rewarded by the Kremlin . We test this notion by looking at both famous and unknown entrepreneurs of influence and their digital activities. We divide them into three broad categories based on their degree of proximity to the authorities: the tycoons (Yevgeny Prigozhin and Konstantin Malofeev), the timeservers (Alexander Yonov and Alexander Malkevich), and the frontline pioneers (the Belgian Luc Michel). An analysis of the technical data documenting their online activities shows that some of these initiatives, while inscribed into Moscow’s broad aspirations to great powerness, are based on the specific agendas of their promoters, and thus outlines the inherent limits of Moscow’s endeavors. »

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Les chercheurs GEODE dans le numéro spécial « From cyberspace to the datasphere: strategic challenges of the digital revolution » du Journal of Cyber Policy

Les chercheurs GEODE dans le numéro spécial « From cyberspace to the datasphere: strategic challenges of the digital revolution » du Journal of Cyber Policy

Journal of Cyber Policy
17 août 2021

Auteurs

Découvrez le numéro spécial du Journal of Cyber Policy qui contient une sélection d’articles publiés en français par Herodote en juin 2020 :

  • “Mapping the spread of Russian and Chinese contents on the French-speaking African web” co-authored by Frédérick Douzet, Kevin Limonier, Selma Mihoubi and Elodie René.
  • “Free and open source software in the new digital public policies in Russia” by Marie-Gabrielle Bertran.
  • « The strategic surprise of Russian information operations on social media in 2016 in the United States: mapping a blind spot »
    by Camille Francois & Herb Lin.
  • « Cryptocurrencies and processing power in Russia: a new strategic territory in eastern Siberia? » by Hugo Estecahandy & Kevin Limonier.
  • « Cyberspace is used, first and foremost, to wage wars: proliferation, security and stability in cyberspace. » by Frédérick Douzet & Aude Gery.
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