Podcast « Terrain de recherche » avec Kevin Limonier

Podcast « Terrain de recherche » avec Kevin Limonier

Campus Condorcet
10 mars 2022

Auteur

Dans ce second épisode du podcast « Terrains de recherche – Les SHS à l’œuvre au Campus Condorcet », le Campus Condorcet donne la parole à Kevin Limonier, géographe spécialiste du cyberespace russophone, directeur adjoint de GÉODE, centre de recherche et de formation de l’Université Paris 8, qui analyse les enjeux géopolitiques liés à la révolution numérique, et étudie la « datasphère » en associant géopolitique et sciences des données.

Podcast à écouter ici

AU PROGRAMME DE CE PODCAST :
  • 0,49 : La datasphère : une nouvelle dimension du territoire
    #Datasphère #DynamiquesSpatiales #Capteurs #Métadonnées
  • 3.51 : Comment analyse-t-on la datasphère ?
    #Twitter #Géolocalisation #Cartographie #Script #API
  • 6.38 : Aucune donnée n’est anodine
    #FrigoConnecté #MontresConnectées #ForcesSpécialesFrançaisesAuSahel #CosmodromeDeBaïkonour #DGSE
  • 9.14 : Tous les conflits géopolitiques génèrent des données
    #Haut-Karabakh #Drones #PhotosSatellites 
  • 10.53 : Les couches basses et hautes du cyberespace 
    #DonnéesBrutes #DonnéesSignifiantes #Routeurs #ProtocoleRéseau #Censure #Kazakhstan #FakeNews #Crimée
  • 14.23 : L’open source intelligence
    #OSINT #Navalny #FSB #Hacker
  • 19.28 : GÉODE : un centre de recherche et de formation
    #IndépendanceDeLaRecherche #MinistèreDesArmées #LabelDExcellence #Former #EnjeuxDuCyberespace #MasterSpécialisé
  • 23.05 : Mot de la fin : « La mission émancipatrice de la géopolitique »#QuiContrôleLesDonnées
    #Whatsapp #Google #Yandex #NSA #MessagerieChiffrée
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La Russie peut-elle vraiment se débrancher de l’internet mondial ?

La Russie peut-elle vraiment se débrancher de l’internet mondial ?

L'Obs
8 mars 2022

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Dans cet article du journal L’obs, Kevin Limonier apporte des éclairages sur l’internet russe, notamment sa capacité et son intérêt (ou non) à se débrancher de l’internet mondial.

Article à lire ici !

[Extrait]Les autorités russes envisageraient d’autonomiser leur pays de l’internet mondial, pour mieux contrôler la propagande interne. Un fantasme qui pose encore de nombreuses questions.

« Depuis 2019, les Russes tentes d’autonomies leur internet – le « Runet » -, en se dotant, tant du point de vue des infrastructures que des services (moteurs de recherche, e-mails, réseaux sociaux), de réseaux qu’ils puissent contrôler totalement. Le but étant de pouvoir se débrancher de l’internet mondial », nous rappelais Ama Mhalla […]

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GEODE à La Fabrique Défense 2022

GEODE à La Fabrique Défense 2022

La Fabrique Défense
3 février 2022

Le centre GEODE était présent pour la deuxième édition de La Fabrique Défense organisée par le ministère des Armées à la Grande Halle de la Villette.

Nos chercheurs ont participé et organisé notamment la table ronde « La cyber défense dans l’Union européenne« , modérée par Frédérick Douzet, directrice GEODE avec les interventions de Heli Tiirmaa-Klaar, directruce du Digital Society Institute et d’Aude Géry, chercheuse GEODE

Grâce aux outils développés en collaboration avec Cassini nous avons pu faire découvrir l’expérience de se promener dans un graphe de données issues des réseaux sociaux, en réalité virtuelle.

Cet événement a été l’occasion d’affirmer à nouveau le soutien de GEODE et de l’Institut Français de Géopolitique (IFG) pour le programme des Cadettes de la Cyber conduit par le Pôle d’Excellence Cyber depuis novembre 2021.

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Podcast – Internet au pays des Soviets

Podcast – Internet au pays des Soviets

France Culture
3 février 2022

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Kevin Limonier, directeur adjoint de GEODE, raconte dans l’épisode « Internet au pays des Soviets » de l’émission France Culture « Une histoire de… l’Internet » la naissance anarchique de l’internet russe. A écouter ici 

En racontant l’histoire d’Anatole Klyosov et d’Andreï Soldatov, deux chercheurs soviétiques ayant eu un accès privilégié à Internet, il est possible de comprendre pourquoi la Russie d’aujourd’hui a eu tant de peine à reprendre le contrôle sur le réseau.

À l’Ouest, la cybernétique est en vogue, avec une quête de liberté éperdue, l’époque est à la libération de l’information.  À l’inverse, en URSS, on a la hantise de l’individu et de la circulation de l’information. La vérité du Parti était UNE, et la centralisation de l’information, PARTOUT. Inutile, dès lors, de permettre à chacun de faire circuler ses messages. Les photocopieurs, par exemple, sont suspects ; il faut une accréditation spéciale pour y accéder. Dans ce contexte, l’apparition de l’informatique dans le cadre du Parti Communiste pose bien des dilemmes.

Internet est arrivé un peu par hasard au pays des Soviets. Dans les années 1980, les chercheurs des grandes universités échangent de plus en plus à distance. Le courrier électronique s’est démocratisé dans le sillage d’ARPANET, la France vient de passer au Minitel. Et commencent à se développer les téléconférences, autrement dit, des sortes de colloques internationaux, mais à distance.

En 1982, l’Union Soviétique est loin de l’agitation suscitée par les premières téléconférences. C’est la fin de l’ère Brejnev, l’armée s’enlise en Afghanistan, et la Nomenklatura pourchasse les dissidents. Pourtant, un beau jour de printemps, l’Académie des Sciences reçoit une invitation et décide d’envoyer un camarade chercheur sur le Net : Anatoly Klyosov.

La Russie, un exemple unique au monde en cybernétique

Quelques années après cette expérience pionnière, c’est un tout autre personnage qui va précipiter la naissance, à proprement parler, de l’Internet soviétique : Andreï Soldatov. Il travaille à l’époque au Centre de recherche sur le nucléaire, et demande une ligne téléphonique internationale automatique. Il va alors créer le premier Fournisseur d’accès à Internet (FAI) soviétique, de manière tout à fait illégale et vend un accès à l’Internet mondial via sa machine qu’il a ironiquement nommée la « fenêtre sur l’Europe » (nom donnée à Saint-Pétersbourg par Pierre Le Grand).

Cette anarchie des débuts du RuNet, le segment russophone de l’Internet, n’a pas été sans conséquence sur la suite de l’histoire des réseaux en Russie et a même un impact aujourd’hui encore, sur les services en ligne utilisés par les internautes russes.

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« Où nous mènent les traces numériques ? Pratiques et apports de l’OSINT aux sciences sociales »

« Où nous mènent les traces numériques ? Pratiques et apports de l’OSINT aux sciences sociales »

Colloque GEODE et IRSEM
3 février 2022

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Ce colloque sur le thème de l’OSINT s’est tenu le lundi 29 novembre au Campus Condorcet à Aubervilliers. Il a rassemblé 176 personnes sur la journée, dont plus de 50% de jeunes de moins de 25 ans et notamment des étudiants. 
 
Organisé par le centre de recherche GEODE (Géopolitique de la Datasphère) et l’Institut de Recherche Stratégique de l’Ecole Militaire (IRSEM) en partenariat avec Paris 8, la Fabrique Défense (Ministère des armées) et l’Institut Français de Géopolitique (IFG) il a été l’occasion d’aborder l’utilisation de l’OSINT en particulier dans le contexte de la recherche et l’analyse géopolitique, mais également dans d’autres domaines tels que la défense, la cybersécurité, les métiers de l’informatique ou encore le journalisme. 
 
La journée a démarré par le propos introductif des organisateurs, Kevin Limonier, directeur adjoint de GEODE et Paul Charon directeur du domaine « Renseignement, anticipation et menaces hybrides » de l’IRSEM. S’en est suivie la présentation de Viginum (service de vigilance et de protection contre les ingérences numériques étrangères) nouvelle agence de lutte contre les manipulations de l’information rattachée au cabinet du Premier ministre et placée auprès du secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN).
 
La première table ronde « l’OSINT comme pratique opératoire » s’est ensuite ouverte en compagnie de Roman Adamczyk (EU Disinfo Lab), Hugo Benoist (OSINT-FR), Mathieu Gaucheler (Maltego), Romain Mielcarek (Journaliste) et Clément Audebert (Preligens). Ils ont été invités à présenter leur structure et leurs travaux respectifs ainsi qu’à répondre aux questions du public. Nous avons pu apprendre par exemple les difficultés rencontrées lors des enquêtes menées par l’EU desinfo Lab, ONG bruxelloise. Le journaliste Romain Mielcarek souligne quant à lui que l’OSINT est un terme venu du monde du renseignement et que chaque discipline utilisant cette méthode d’investigation doit définir son cadre éthique. L’OSINT n’est par ailleurs qu’un moyen de recherche parmi d’autre qui ne doit pas exclure le terrain physique.
 
L’après-midi, la seconde table ronde « Méthodologie et OSINT : un outil pour la recherche » a donné la parole à quatre chercheurs sur leur expérience de cette méthode de collecte de l’information. 
Léa Ronzaud (Graphika) nous a évoqué les outils utilisés pour l’investigation -infructueuse- de son équipe dont l’objectif était de retrouver le responsable de la distribution de papier toilette à l’effigie de Joe Biden sur Times Square.
Hugo Estecahandy (GEODE) nous a offert une introduction au fonctionnement du bitcoin en partant d’une information repérée sur le site d’Égalité et Réconciliation.
Marie-Gabrielle Bertran (GEODE) a donné deux exemples d’OSINT sur l’internet russe, le premier relativement ouvert puis sur les données grises (leaks) en s’appuyant sur 2 affaires : le vol de données à SyTech, sous-traitant de plusieurs organes officiels russes et l’attaque du groupe Sands à Las Vegas par un groupe de hacktivistes iraniens.
• Pour finir, Ksenia Ermoshina (CNRS) a présenté en vidéo ses recherches sur les conséquences de l’annexion de la Crimée pour les infrastructures internet de cette région.
 
La session « Épistémologie de l’OSINT : apports et limites pour les sciences sociales » a afin clôturé la journée. Elle a apporté un certain recul sur ces investigations en « terrain numérique », autour de réflexions sur la valeur des données collectées grâce à ces méthodes, sur l’éthique et sur la limite de leur utilisation dans le cadre d’un travail de recherche. Hervé Letoqueux, président de l’Open Facto a rappelé ce qu’est « l’OSINT responsable », à savoir une information récupérée « sans ruse et sans stratagème ». Les autres intervenants Rayya Roumanos, (IJBA), Kevin Limonier (GEODE), Paul Charon (IRSEM) et Fabien Laurençon (IRSEM) ont apporté leur vision autour d’une certaine éthique de l’OSINT et sur la nécessité d’encadrer et d’organiser ce nouveau terrain de recherche.
 
L’équipe GEODE est très heureuse d’avoir participé à l’organisation et au contenu de ce colloque riche d’échanges et de retours d’expérience.
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Cartographie de la connectivité et de l’espace numérique en Asie centrale

Cartographie de la connectivité et de l’espace numérique en Asie centrale

RIPE
22 novembre 2021

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Le RIPE a choisi de financer deux projets au cours de l’année 2021 dont celui de nos chercheurs GEODE Louis Pétiniaud, doctorant ; Kevin Limonier, directeur adjoint, qui supervise le projet ainsi que Loqman Salamatian, doctorant à l’université de Columbia.

Ce projet de recherche fait le lien entre Internet et la cartographie en réseau combinée aux techniques et méthodes de la cartographie géographique et géopolitique. Il explore et développe des méthodes visant à mieux comprendre les interactions entre l’Internet et l’espace topographique et géopolitique.

Il se concentre sur la macro-région de l’Asie centrale et en particulier le Kazakhstan et le Kirghizstan. Les chercheurs ont l’intention de produire un ensemble complet et diversifié de cartes et de visuels qui donneront un aperçu de l’internet local dans le contexte géographique et géopolitique de l’Asie centrale.

Cette région dispose d’un réseau plutôt enclavé, avec des connexions limitées aux principaux réseaux de l’internet, et avec peu d’infrastructures internet. Toutefois, la structure du réseau est en train de changer et pourrait être amenée à évoluer à un rythme plus rapide dans les mois à venir, étant donné les investissements techniques et géopolitiques des acteurs étrangers dans la région.

L’objectif principal du projet est de développer une cartographie de l’espace numérique à trois niveauxarchitecture de routage, chemins de données et latence – et d’élaborer des méthodes pour les appliquer à des cartes topographiques qui incluront des données qualitatives géographiques et géopolitiques.

Retrouvez toutes les informations à propos de ce projet sur le site du RIPE !

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Kevin Limonier, Masterclass Diploweb « Pourquoi les données numériques sont-elles géopolitiques ? »

Kevin Limonier, Masterclass Diploweb « Pourquoi les données numériques sont-elles géopolitiques ? »

26 octobre 2021

Auteur

Pourquoi les données numériques sont-elles géopolitiques ? 

Masterclass produite par Pierre Verluise, Diploweb.com

Toutes les activités humaines génèrent aujourd’hui des données numériques pouvant faire l’objet de convoitises, qu’elles soient commerciales, politiques ou même stratégiques.

Parce qu’elles circulent à la surface du globe via un maillage complexe de câbles, de protocoles et de plateformes, nos données sont géopolitiques. A la fois objets et sources de pouvoir, elles sont au cœur d’un nombre croissant de conflits, tandis que plus aucune guerre n’échappe au numérique. C’est d’ailleurs cette réalité qui est au centre du concept de Datasphère.

L’objectif de ce cours est donc de comprendre les enjeux géopolitiques inhérents à cette datasphère dans laquelle nous évoluons toutes et tous. Loin d’être déconnectée du monde physique, elle en est plutôt un prolongement.

Il s’agit également de de comprendre les mécanismes territoriaux de la donnée numérique ; d’identifier les conflits qui sont générés par les données et pour finir d’appréhender quelles sont les données qui sont générées par les conflits et les rapports de force.

Si vous vous intéressez au numérique et à la cartographie géopolitique : Retrouvez cette Masterclass ici !

 

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Kevin Limonier « Russie : le Kremlin fait le grand ménage sur Internet » Eclairage

Kevin Limonier « Russie : le Kremlin fait le grand ménage sur Internet » Eclairage

Libération
21 octobre 2021

Auteur

Kevin Limonier a répondu aux questions du journal Libération sur les derniers développements en matière de contrôle numérique en Russie. 

En Russie la question des droits humains et des citoyens se pose.

« De plus en plus de sites sont devenus inaccessibles depuis la Russie, essentiellement d’organisations ou de médias dans le collimateur du pouvoir. Et plus récemment, les VPN qui permettaient de contourner cette censure ont cessé de fonctionner ». 

Retrouvez l’ensemble de l’article sur le site de Libération.

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Table ronde “Souveraineté numérique : Discours et pratiques” – 20 octobre 18h

Table ronde “Souveraineté numérique : Discours et pratiques” – 20 octobre 18h

Evénement

Participants

Dès les années 1990, l’avènement des technologies numériques et l’augmentation des flux de données sont apparus comme des moteurs importants de l’intégration mondiale et de la formation d’un monde « post-territorial ». Cependant, cette vision d’un monde ouvert et interconnecté s’est rapidement heurtée aux réalités géopolitiques. Les Etats autoritaires – en particulier la Russie et la Chine – ont été les premiers à affirmer dans les années 2000 leur volonté d’exercer leur pouvoir régalien dans le domaine numérique. Depuis une décennie environ, cette idée s’est diffusée à travers le monde, prenant des formes très différentes d’un pays ou d’une région à l’autre. Le concept de « souveraineté numérique » est alors apparu comme le catalyseur de cette nouvelle posture stratégique des Etats, mais il suscite de nombreux discours qui sont parfois antagonistes. Loin d’être un concept neutre et universel, la « souveraineté numérique » apparaît plutôt comme une représentation protéiforme utilisée par les acteurs nationaux et internationaux pour légitimer des politiques et des pratiques, et diffuser leurs valeurs dans l’espace numérique.

          Pendant plus de deux ans, le centre GEODE (Géopolitique de la Datasphère) de l’Université Paris 8 et le projet « Discourses and Practices of Digital Sovereignty » de l’Université d’Erlangen-Nuremberg ont rassemblé une quarantaine de chercheurs en sciences humaines et sociales et en informatique pour établir un panorama des différentes approches de la « souveraineté numérique » dans le monde. Les résultats de ces échanges seront publiés dans un ouvrage international à paraître dans le courant de l’année 2022.

Nous vous invitons à venir découvrir ces travaux, lors d’une table-ronde réunissant quelques-uns des auteurs le mercredi 20 octobre 2021 – 18h/19h30.

L’événement se déroulera de façon hybride :

  • En présentiel au Campus Condorcet (Centre des Colloques, Salle 100, 2 rue des Fillettes 93300 Aubervilliers). Pass sanitaire obligatoire
  • En visio-conférence (lien communiqué sur inscription).

Parmi les intervenants :

  • Frédérick Douzet, Professeure à l’Institut Français de Géopolitique (Université Paris 8) ; directrice de GEODE ;
  • Georg Glazse, Professeur à l’Université Erlangen-Nuremberg ;
  • Rogier Creemers, Professeur associé à l’Université de Leiden ;
  • Amaël Cattaruzza, Professeur à l’Institut Français de Géopolitique (Université Paris 8) ;
  • Alix Desforges, Postdoctorante au sein de GEODE ;
  • Max Münßinger, Doctorant à l’Université Erlangen-Nuremberg ;
  • Clotilde Bômont, Chercheure au sein de GEODE, Doctorante à l’Université Panthéon-Sorbonne ;
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Loqman Salamatian, Frédérick Douzet, Kavé Salamatian & Kevin Limonier « The geopolitics behind the routes data travel: a case study of Iran »

Loqman Salamatian, Frédérick Douzet, Kavé Salamatian & Kevin Limonier « The geopolitics behind the routes data travel: a case study of Iran »

Journal of Cybersecurity
17 septembre 2021

Auteurs

Retrouvez l’article co-écrit par Loqman Salamatian, Frédérick Douzet, Kavé Salamatian et Kevin Limonier sur les enjeux géopolitiques soulevés par le routage des données en Iran dans le Volume 7, Issue 1 du Journal of Cybersecurity.

Résumé de l’article en anglais : « In November 2019, in the wake of political demonstrations against the regime, Iran managed to selectively cut off most traffic from the global Internet while fully operating its own domestic network. It seemingly confirmed the main hypothesis our research had led us to, based on prior observation of data routing: Iran’s architecture of connectivity enables selective censorship of international traffic. This paper examines, through the case of Iran, how states can leverage the Border Gateway Protocol (BGP) as a tool of geopolitical control and what are the trade-offs they face. This question raises a methodological question that we also address: how the analysis of BGP can infer and document these strategies of territorialization of cyberspace. The Internet is a network of networks where each network is an autonomous system. Autonomous systems (ASes) are independent administrative entities controlled by a variety of actors such as governments, companies and universities. Their administrators have to agree and communicate on the path followed by packets travelling across the Internet, which is made possible by BGP. Agreements between ASes are often confidential but BGP requires neighbouring ASes to interact with each other in order to coordinate routing through the constant release of connectivity update messages. These messages announce the availability (or withdrawal) of a sequence of ASes that can be followed to reach an IP address prefix. In our study, we inferred the structure of Iran’s connectivity through the capture and analysis of these BGP announcements. We show how the particularities of Iran’s BGP and connectivity structure can enable active measures, such as censorship, both internally and externally throughout the network. We argue that Iran has found a way to reconcile a priori conflicting strategic goals: developing a self-sustaining and resilient domestic Internet, but with tight control at its borders. It thus enables the regime to leverage connectivity as a tool of censorship in the face of social instability and as a tool of regional influence in the context of strategic competition. »

 

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