Les données numériques au cœur de nouveaux conflits géopolitiques

Les données numériques au cœur de nouveaux conflits géopolitiques

Revue Regards Croisés sur l’économie

04 juillet 2019

Chercheur

Nous donnons chaque jour, le plus souvent sans nous en apercevoir, des informations personnelles à des entités que nous connaissons mal. Que donnons-nous ? Nos centres d’intérêts, nos photos, notre géolocalisation, même les informations de nos contacts… Mais comment sont ensuite mobilisées ces données par les acteurs qui s’en saisissent ? Quelles sont les conséquences économiques et sociétales des transformations qui s’opèrent actuellement ?

L’essor des nouvelles technologies de l’information et de la communication a vu naître dans son sillage l’économie numérique, les données de masse, les applications (pas si) gratuites et bien d’autres phénomènes économiques et sociaux sur lesquels il est encore difficile de prendre de la hauteur. Alors que le « big data » semble envahir tous les domaines, de l’intime à l’administratif, du local à l’international, la revue Regards croisés sur l’économie propose, dans ce numéro, d’interroger ses sources, ses applications et les transformations sociales et économiques qui sont à l’œuvre.

Ce numéro fait appel aussi bien aux meilleurs spécialistes de sciences sociales qu’à des acteurs majeurs de ce domaine, pour apporter au lecteur tout l’éclairage sur les grandes questions que pose à nos sociétés l’avènement d’une économie des données personnelle.

Avec la participation de Colin Gérard, doctorant à l’IFG

Plus d’informations ici

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« Usines à trolls » russes : de l’association patriotique locale à l’entreprise globale

« Usines à trolls » russes : de l’association patriotique locale à l’entreprise globale

La Revue des Médias - Ina
20 juin 2019

Auteur

Par Colin Gérard, doctorant à l’IFG et à l’INRIA

De leur origine en 2010 à leur coup d’éclat lors de la présidentielle américaine de 2016, retour sur les « usines à trolls » russes à travers le cas de l’Internet Research Agency. Une organisation toujours mystérieuse et dont l’impact des manipulations reste à déterminer.

 

Commenter, moquer, parodier, harceler en masse. Basée à Saint-Pétersbourg, l’Internet Research Agency (IRA) était chargée de prendre d’assaut les plateformes de communication en ligne, réseaux sociaux, plateformes de vidéos ou sites internet de médias, en les noyant de commentaires, vidéos et mèmes, et d’organiser des rassemblements dans des États tiers, en l’occurrence aux États-Unis. Des objectifs clairs, qui lui ont valu le surnom d’« usine à trolls ».

 

Le 18 avril 2019, le département américain de la Justice publiait une version expurgée du rapport issu de l’enquête du procureur spécial Robert Mueller sur une possible collusion entre la Russie et l’équipe de campagne de Donald Trump pour la présidentielle de 2016. L’enquête ne fait état d’aucun lien avéré entre l’équipe du candidat et la Russie, mais éclaire sur le rôle de cette organisation au fonctionnement opaque …

 

Lire la suite sur le site de la « revue des média » de l’INA

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Cyberattaques et droit international

Cyberattaques et droit international

Editions A. Pedone
14 mars 2019

Chercheur

Anne-Thida Norodom a co-dirigé avec Maryline Grange un ouvrage dédié à l’analyse des cyberattaques au prisme du droit international aux éditions A. Pedone.

La préface de cet ouvrage qui rassemble plusieurs contributions a été signé par Frédérick Douzet.

Résumé de l’ouvrage :

Un nord-coréen accusé d’avoir piraté le studio Sony ou orchestré l’attaque Wannacry pour le compte du régime, des interventions via les réseaux sociaux dans les campagnes électorales américaine, lettone ou française, un programme malveillant paralysant la cérémonie d’ouverture des derniers Jeux Olympiques, une tentative de perturbation de missions d’avion de chasse, une attaque de sociétés gérant le fonctionnement de centrales nucléaires américaines… la liste pourrait être longue pour recenser les cyberattaques entreprises seulement depuis 2017.

Pourtant, la réponse à apporter n’est toujours pas évidente : qui peut agir ? contre qui ? à quelles conditions et dans quel but ? Autant de questions qui se posent et auxquelles il faut apporter une réponse à la suite de l’identification de tels actes. S’il a été reconnu que le droit international existant doit s’appliquer en cas de cyberattaques, il reste encore à en identifier les modalités.

C’est à cet ambitieux objectif que la Journée d’études organisée à l’université de Rouen le 2 juin 2017 entendait contribuer en confrontant les besoins des praticiens aux réflexions d’universitaires. Le présent ouvrage rassemble les contributions des intervenants qui ont accepté de proposer des analyses, souvent prospectives, des questions posées quant à la définition des cyberattaques, l’identification de leurs auteurs et des réactions envisageables.

Pour commander l’ouvrage sur le site des éditions Pedone.

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Appel à contribution dans le cadre de la Journée doctorale de la Commission de Géographie politique et de Géopolitique du CNFG

Appel à contribution dans le cadre de la Journée doctorale de la Commission de Géographie politique et de Géopolitique du CNFG

Institut de Géographie

20 janvier 2019

Chercheurs

Journée doctorale de la Commission de Géographie politique et de Géopolitique du CNFG

Institut de Géographie

191, rue Saint-Jacques

75005 Paris

Salle 412 – 4ème étage

14 juin 2019

9h – 17h

 

Dans la perspective du Congrès exceptionnel de l’Union Géographique Internationale à Paris en 2022, « Le temps des géographes/Time for geographers », la Commission de géographie politique et de géopolitique organise une journée doctorale sur le thème « Pensées émergentes en géographie politique et en géopolitique ». Dans le cadre des activités de la commission, le but de cet évènement est de permettre à de jeunes chercheurs en géographie politique et en géopolitique de présenter leurs travaux et de les discuter avec des chercheurs seniors. L’objectif sera également de fédérer les géographes travaillant autour des dimensions politiques de l’espace, et de réfléchir aux spécificités des approches des géographes français dans ce domaine. Si au début des années 70, géographie politique et géopolitique étaient quasi inexistantes dans le paysage universitaire français, la situation a nettement évoluée depuis et la dimension politique s’est insérée dans de nombreux domaines de la géographie française. Cela est évidemment le cas de ces  deux champs que sont la géopolitique, renouvelée par Yves Lacoste et la revue Hérodote, ou la géographie politique dont les publications en France se sont développées à nouveau à partir de la fin des années 1970 (Paul Claval, Claude Raffestin, André-Louis Sanguin).

Mais l’approche politique des phénomènes spatiaux dépasse aujourd’hui largement ces seules branches. Elles apparaissent également plus ponctuellement dans d’autres champs comme la géographie sociale, culturelle, urbaine, environnementale, entre autres. Alors que le champ du politique en géographie a d’abord été étudié à travers le seul prisme de l’Etat (Ratzel), les échelles d’analyse, les méthodologies, les approches épistémologiques et les objets d’études se sont multipliés au cours des dernières décennies. Les approches critiques ont d’abord procédé par déconstruction conceptuelle, pour mettre en avant la puissance des représentations qui sous-tendent les rapports de force dans les territoires. Sous l’influence d’approches plus radicales, notamment grâce à l’apport des pensées féministes, la géographie politique se déplace vers d’autres champs, avec des applications dans l’analyse du quotidien et de l’intime notamment. Elle pose également la question de la circulation des concepts et ouvre des débats sur la géopolitique des savoirs. La géopolitique des données est aussi un nouveau champ alors que la numérisation de la société se renforce.

Ces doctorales offriront donc l’occasion de rendre visible cette diversité, que ce soit en termes thématiques ou méthodologiques, et de permettre des échanges entre ces perspectives. Elles s’inscrivent ainsi dans une mission plus large de la Commission, celle de dresser une « cartographie » de l’approche politique dans la géographie française, d’identifier les nouveaux objets d’études ouverts, et de nourrir un débat autour des thèmes qui pourront éventuellement faire l’objet de potentiels panels en 2022.

Aussi, l’objectif de ces échanges entre doctorants et chercheurs confirmés en géographie politique et géopolitique est triple :

1/ Nourrir la réflexion des doctorants autour des thématiques et des méthodologies de la géographie politique et de la géopolitique et des formes de leur renouvellement respectif. Favoriser un échange et une transmission intergénérationnelle dans cette discipline. Inscrire l’évènement dans une dimension pédagogique en l’ouvrant largement possible aux étudiants de Master (géographie, sciences politiques, etc.).

2/ Montrer la vivacité et l’actualité des recherches en géographie politique et en géopolitique. Mettre en valeur la pertinence de la géographie dans l’étude du politique et des jeux de pouvoirs, à la fois en termes de compétition et de coopération dans les / pour les territoires.

3/ Entretenir les liens et les échanges entre les chercheurs de la discipline, géographie politique et géopolitique, malgré leur dispersion dans différentes structures. Organiser une rencontre régulière au sein de la discipline entre différentes approches et différentes institutions.

 

Les propositions doivent être envoyées au comité d’organisation avant le 31 mars 2019 (amael.cattaruzza@yahoo.fr). Le format attendu est celui d’un texte de 2500 signes maximum (espace compris). Chaque proposition devra insister sur les choix opérés par le doctorant en termes de thématiques, et d’approches épistémologiques et méthodologiques.

Le comité d’organisation et le comité scientifique sélectionnera les propositions les plus formalisées et les plus innovantes avant le 15 mai 2019. Les doctorants sélectionnés seront pris en charge pour leur déplacement vers Paris.

La journée se déroulera le vendredi 14 juin 2019 de 9h à 12h et de 13h30 à 17h. Elle sera précédée la veille de la réunion annuelle de la Commission de géographie politique et de géopolitique du CNFG.

Format : 20 minutes de présentation suivis de débats avec le discutant, et d’une discussion ouverte. Huit doctorants seront sélectionnés pour cette première journée.

Mise en valeur : Les doctorants sélectionnés pourront, s’ils le souhaitent, participer à une publication scientifique pour mettre en valeur leurs résultats et leurs méthodologies, dans le cadre d’un dossier « Pensées émergentes » qui sera soumis à la revue l’Espace politique. Un résumé des interventions sera diffusé diffusé sur la page internet de la Commission, en insistant sur les apports thématiques et méthodologiques des recherches présentées. Un compte rendu de la journée sera également mis en ligne via la page Facebook de la Commission.

 

Comité d’organisation :

Amaël Cattaruzza (Saint-Cyr, Paris 4/ CREC, ENEC)

Sophie Hou (Paris 1/ PRODIG)

Kevin Limonier (U. Paris 8, IFG/ CRAG)

Comité scientifique :

Anne-Laure Amilhat-Szary (U. Grenoble-Alpes / Pacte)

Emmanuelle Boulineau (ENS Lyon/ EVS)

Frédérick Douzet (U. Paris 8, IFG/ CRAG)

Virginie Mamadouh (U. d’Amsterdam, AISSR)

Lucile Médina (U. de Montpellier/ ART-Dev)

Bernard Reitel (U. d’Artois/ Discontinuités)

Yann Richard (U. Paris 1/ PRODIG)

Stéphane Rosière (U.de Reims/ Habiter)

Pierre Sintès (Aix-Marseille U. / TELEMME)

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Géopolitique des données numériques

Géopolitique des données numériques

Editions Le Cavalier Bleu
20 janvier 2019

Chercheur

Amaël Cattaruzza a publié en mars 2019 un ouvrage consacré à la géopolitique des données numériques aux éditions Le Cavalier Bleu.

Résumé de l’ouvrage :

Au cours des deux dernières décennies, la production de données numériques a connu une croissance sans précédent, transformant les relations entre États, mais aussi entreprises privées (GAFAM) et autres acteurs (hackers, cybercriminels, etc.). Ces dynamiques conduisent à s’interroger sur les nouvelles formes de rivalités territoriales dans ce contexte ouvert et réticulaire où la localisation physique des données peut ne pas correspondre à leur localisation logique ou juridique.

Or, le traitement de ces masses de données disparates nécessite aujourd’hui l’utilisation de nouveaux outils (Big Data, intelligence artificielle) qui sont devenus des instruments de pouvoir sur la scène internationale. Et dont l’usage impacte plus généralement les modes de gouvernement politique de nos sociétés.

Dans cet ouvrage dense et très complet, Amaël Cattaruzza montre comment les données numériques ont doublement modifié la géopolitique. D’une part en redéfinissant les notions de frontière et de puissance entre États et acteurs non étatiques, et de l’autre en refaçonnant son propre champ d’étude.

Table des matières :

Introduction

De quoi «les données» sont-elles le nom ?

La donnée, une nouveauté millénaire

Vers un nouveau paradigme scientifique et social ?

La technique détermine-t-elle la donnée ?

Définition sociopolitique de la donnée

Le champ décisionnel et idéologique derrière les

données

Vers une territorialisation des données

Datacenters : la régionalisation des données

Géopolitique des datacenters : puissance en stock

Géopolitique des flux de données

Une territorialisation par le droit

Lutte idéologique pour les données : quelle gouvernance

pour l’Internet ?

De la guerre à la cyberguerre ?

La géopolitique à l’épreuve des données

Le territoire mis en données : l’espace et son double

La numérisation du champ de bataille

La frontière connectée

L’ère de la data surveillance

Du pouvoir territorial au pouvoir en réseau

Conclusion

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Frédérick Douzet mise à l’honneur dans l’Usine Nouvelle

Frédérick Douzet mise à l’honneur dans l’Usine Nouvelle

L’Usine Nouvelle
16 janvier 2019

Auteur

Le magazine Usine Nouvelle consacre un nouveau aux 100 personnalités françaises qui comptent dans la cybersécurité.

Il consacre un portrait à Frédérick Douzet parmi les 18 portraits d’hommes et de femmes , à lire sur le site du magazine.

 

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Stratégies et mécanismes des actions informationnelles en France

Stratégies et mécanismes des actions informationnelles en France

La revue stratégique en pratiques “Les enjeux de sécuritéet de défense nationale vus par les doctorants IHEDN”
03 novembre 2018

Auteurs

Louis Pétiniaud, Colin Gérard et Kevin Limonier ont participé à l’ouvrage « La Revue Stratégique en pratiques, Les enjeux de sécurité et de défense nationale vus par les doctorants IHEDN » avec un article portant que les stratégies et mécanismes des actions informationnelles en France.

Résumé de l’article:

La Russie développe depuis plusieurs années une nouvelle stratégie d’influence à l’étranger, qui se déploie particulièrement dans le cyberespace. Au cœur de celle-ci, la production massive de contenu par des plateformes médiatiques russes et leur propagation à travers les réseaux sociaux ont montré une efficacité certaine. Le contexte historique spécifique du développement de ces plateformes, puis leur adaptation aux codes et fonctionnement d’Internet ont eu un rôle important dans leur succès croissant.

Par ailleurs, l’analyse du Big Data donne à voir l’existence d’une galaxie d’utilisateurs d’Internet qui, en France, joue autour de ces médias, un efficace rôle de relais et de propagation d’un discours favorable à la Russie. L’identification et l’analyse du comportement de ces utilisateurs permet l’élaboration d’une méthodologie innovante de cartographie de ces relais, et par-là une nouvelle approche de la puissance informationnelle russe en France.

 

Télécharger l’article sur le site de l’IHEDN.

 

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Cyberespace : la guerre mondiale des données

Cyberespace : la guerre mondiale des données

Le Monde
03 novembre 2018

Auteurs

Plusieurs chercheurs de GEODE ont collaboré à la réalisation de cette cartographie sur « La guerre mondiale des données » pour un dossier Géopolitique du journal Le Monde publié le 23 juillet 2018.

“ Une bascule vers l’Asie :

Les données sont le liquide vital de l’économie numérique. La plupart des géants du Web se sont développés grâce à elles, et elles chamboulent les modèles d’affaires des entreprises dans tous les secteurs de l’activité humaine.

 

Jusqu’à présent, les Etats-Unis dominaient culturellement et économiquement cet espace, profitant d’être le pays où a été inventé Internet et où sont nés les principaux mastodontes du secteur. Cette suprématie est pourtant de plus en plus contestée, notamment par la Chine, qui a su créer des géants technologiques, protégés par sa grande muraille numérique, qui n’ont presque plus rien à envier à leurs homologues d’outre-Pacifique. L’empire du Milieu toise désormais la Silicon Valley et mise beaucoup sur les technologies d’intelligence artificielle, dont le développement repose justement sur la quantité des données à disposition.”

Consultez, la cartographie sur le site du journal Le Monde.

Cette cartographie était complété avec une grande interview de Frédérick Douzet à lire ici.

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Ru.net : géopolitique du cyberespace russophone

Ru.net : géopolitique du cyberespace russophone

Les cahiers de l’Observatoire
02 novembre 2018

Auteur

A tort ou à raison, la Russie s’est construit une image de « cyberpuissance » que les accusations américaines, renforcées par les déclarations du président français, ont grandement contribué à façonner. Kevin Limonier pose ici la question de l’instrumentalisation politique, par la Russie comme par ses adversaires, d’un phénomène technique ayant acquis une immense importance stratégique. La lutte pour son contrôle est en effet susceptible de provoquer des guerres, de déstabiliser des régions entières, ou encore de priver les citoyens de certains de leurs droits les plus fondamentaux. Le retour objectif de la Russie sur la scène internationale s’accompagne d’une mise en récit s’appuyant sur un imaginaire issu de la « guerre froide ». C’est à cette « mise en récit » qu’est consacré le quatrième Carnet de l’Observatoire.

Voir le site des éditions L’inventaire

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Géopolitique du cyberespace : les enjeux pour la défense et la sécurité nationale. L’exemple de la France

Géopolitique du cyberespace : les enjeux pour la défense et la sécurité nationale. L’exemple de la France

Soutenance de Thèse

20 août 2018

Chercheur

Alix Desforges soutiendra sa thèse sur la Géopolitique du cyberespace : les enjeux pour la défense et la sécurité nationale. L’exemple de la France. La soutenance aura lieu le le 27 août 2018 à 14 h, à l’Université Paris 8 (métro Saint-Denis Université) en salle D143 , 2, rue de la Liberté, à Saint-Denis, devant un jury composé de :

DOUZET Frédérick, Professeure à l’Université Paris 8, directrice de la thèse

CATTARUZZA Amaël, Maître de Conférences HDR aux Écoles de Saint-Cyr Coëtquidan (détaché de Sorbonne-Université), rapporteur

GIBLIN Béatrice, Professeure émérite à l’Université Paris 8

SALAMATIAN Kavé, Professeur à l’Université de Savoie Mont Blanc

VIDAL Philippe, Maître de Conférence HDR à l’Université Le Havre Normandie, rapporteur

Résumé :

La prolifération des attaques informatiques depuis la fin des années 1990 témoigne que le cyberespace, loin du village global idéalisé par les pionniers de l’Internet, est devenu le théâtre et le vecteur des conflits politiques, économiques et militaires. Le cyberespace, terme inventé par un auteur de science-fiction en 1982, a dès lors fait son entrée dans la littérature stratégique des États alors même que ses contours et ce qu’il recouvre ne font l’objet d’aucun consensus. La diversité des représentations du cyberespace complexifie la formalisation des stratégies étatiques mais aussi les discussions entre États. A travers l’exemple français, cette thèse s’attache à étudier les stratégies des États pour assurer leur défense et leur sécurité nationale face aux menaces issues du cyberespace. Elle démontre que la stratégie française relève initialement d’une approche technico-militaire selon laquelle la réponse apportée à la cybermenace est une réponse technique issue de l’État. A partir de 2014 cependant, l’évolution de la menace a amené les décideurs français à opérer une ouverture aux enjeux politiques et géopolitiques, à la faveur de « surprises stratégiques » telles que la propagande de Daesh en ligne, la propagation incontrôlée de logiciels malveillants ou encore les manipulations de l’information afin d’influencer les élections. Toutefois cette ouverture ne s’est pas faite sans difficultés et demeure à ce jour inachevée. Car les spécificités de l’espace numérique induisent une forte intrication d’enjeux d’ordres différents qui dépasse largement le cadre de la défense.

Mots clés : géopolitique, cyberespace, attaques informatiques, défense, sécurité nationale, France

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